
Le Parti Socialiste, déjà chancelant, se dirige inexorablement vers un mur. C’est l’amer constat d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS, après un déjeuner stérile à Matignon. Invités par le Premier ministre, Sébastien Lecornu, Faure et Boris Vallaud, chef de file des députés socialistes, sont ressortis du rendez-vous « insatisfaits sinon désabusés ». Un échange qui n’a mené à aucun compromis, et qui s’est avéré être un sombre présage pour la suite. La journée a viré au cauchemar pour les socialistes, confrontés à un revers cinglant à l’Assemblée nationale.
Le coup de grâce est tombé quelques heures plus tard : la taxe Zucman, fleuron des propositions socialistes pour une imposition des grandes fortunes, a été balayée sans ménagement. Mais le désastre ne s’arrête pas là. Sa version allégée, la taxe Mercier – proposant un taux de 3 % sur les patrimoines de plus de 10 millions d’euros – a également subi le même sort funeste. Cet échec cuisant, où même une mesure de « compromis » n’a pas trouvé grâce aux yeux des macronistes, illustre la faiblesse persistante du Parti Socialiste face à une majorité gouvernementale inflexible. Le rêve d’une taxation juste des plus riches s’éloigne, et avec lui, un peu plus, l’espoir d’un renouveau pour la gauche française.






