
Un « énorme meeting » patronal se prépare, signe d’une panique inédite. Depuis les protestations contre François Mitterrand en 1982, le Medef n’avait pas osé une telle démonstration de force. Patrick Martin, son président, sonne l’alarme face à des « théories dangereuses » qui menacent l’économie française et la prospérité des entreprises.
L’heure est grave pour les chefs d’entreprise, contraints de délaisser leurs bureaux feutrés pour adopter les méthodes de contestation syndicales : sifflets, pétards et mégaphones. Une dégringolade qui témoigne de leur désarroi face à une menace bien réelle : la fameuse taxe Zucman. Cette proposition, qui vise à ponctionner 2 % annuellement sur les patrimoines excédant 100 millions d’euros, terrifie l’élite économique.
Depuis la chute du gouvernement de François Bayrou, l’idée de l’économiste Gabriel Zucman s’est imposée dans le débat budgétaire, provoquant une véritable fronde. Loin de ne concerner que les 1 800 ultrariches visés, cette mesure est perçue comme un dangereux précédent, une attaque frontale contre la propriété privée et l’investissement. Le patronat dénonce une idéologie punitive qui risque de paralyser l’économie et d’inciter à l’exil des capitaux.
Le Medef s’apprête à défendre, avec la dernière énergie, la contribution essentielle des entreprises au « bien public », face à ce qu’il perçoit comme une spoliation fiscale. Cette confrontation promet des étincelles, révélant les profondes divisions idéologiques qui traversent le pays et la peur d’une dérive populiste et confiscatoire.








