Le géant espagnol Telefonica est au bord du gouffre, annonçant un plan social dévastateur qui va pulvériser près de 5 040 emplois dans ses filiales espagnoles. C’est un véritable coup de massue pour des milliers de familles, alors que l’entreprise, déjà en pleine tourmente, révèle des pertes colossales. L’Union générale des travailleurs (UGT) tire la sonnette d’alarme : 3 649 postes menacés chez Telefonica de España, 1 124 chez Telefonica Moviles et 267 chez Telefonica Soluciones. Et ce n’est que le début d’une hémorragie sociale sans précédent.
Le tableau s’assombrit encore avec l’annonce imminente de 279 suppressions d’emplois supplémentaires chez Movistar Plus +, soit 32 % de ses effectifs. Alors que Telefonica se targue d’employer 100 000 personnes à travers le monde, cette restructuration brutale laisse un goût amer. L’objectif officiel ? Se recentrer sur quatre marchés clés et « accroître sa rentabilité ». Mais à quel prix social ? L’entreprise, contactée, a choisi le silence, un signe inquiétant de la gravité de la situation.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une perte nette astronomique de 1,08 milliard d’euros sur les neuf premiers mois de l’année. Pour tenter de colmater les brèches, Telefonica promet 3 milliards d’euros d’économies d’ici 2030, un objectif qui semble bien lointain face à l’urgence. La direction, dans un geste désespéré, a même réduit de moitié le dividende pour ses actionnaires en 2026. L’opérateur historique est pris au piège d’une conjoncture incertaine, exacerbée par l’entrée fracassante de la compagnie saoudienne STC dans son capital, poussant l’État espagnol à une prise de participation défensive. L’avenir de Telefonica, et celui de milliers de ses employés, est plus que jamais compromis.
