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Le télétravail en couple, loin d'être idyllique, se révèle être une source majeure de conflits et de tensions, menaçant la stabilité des relations et l'équilibre de la vie privée. La promiscuité forcée et l'absence d'espaces dédiés transforment le foyer en champ de bataille.

La promesse idyllique du télétravail se transforme trop souvent en un véritable cauchemar pour les couples, menaçant l’équilibre déjà précaire de la vie conjugale. Loin de l’image bucolique de la cohabitation harmonieuse, des témoignages alarmants révèlent l’ampleur des dégâts causés par cette promiscuité forcée. Pour beaucoup, travailler côte à côte avec son partenaire n’est pas une bénédiction, mais un facteur de conflit majeur, capable de briser les relations les plus solides.

Gérald, un trentenaire parisien, exprime avec virulence le désarroi de nombreux foyers. Son contrat de mariage, aussi complet soit-il, n’avait pas anticipé cette épreuve : passer des journées entières à travailler dans le même salon que sa compagne. Pour lui, la question est claire : « Quel couple a bien vécu le confinement, à être enfermé H24 ensemble ? Le télétravail, c’est la même chose, et on devrait le faire tout sourire ? » L’idée même est absurde.

La réalité matérielle amplifie le désastre. Les appartements, souvent exigus, ne sont absolument pas conçus pour accueillir deux postes de travail simultanés. « Trois pièces, quarante mètres carrés, c’est déjà parfois étroit pour les soirées et le week-end », déplore Gérald. L’impossible cohabitation sur un canapé, les réunions Zoom qui se télescopent et les appels incessants transforment le foyer en un champ de bataille sonore et visuel. L’alternative de la chambre est perçue comme un retour à une vie étudiante misérable, un aveu d’échec face à l’incapacité de gérer un espace commun.

Cette situation n’est pas un cas isolé, mais un problème croissant qui met en lumière les tensions latentes et les fragilités des couples confrontés à cette nouvelle norme. Le télétravail, vendu comme une flexibilité bienvenue, semble en réalité éroder les frontières entre vie professionnelle et personnelle, transformant le sanctuaire du foyer en un bureau partagé, synonyme de stress et de discorde. Les conséquences sur l’intimité et la paix du ménage sont dévastatrices, poussant certains à prendre des mesures drastiques pour éviter la rupture.