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Le télétravail, loin de l'image idyllique, piège des milliers de salariés dans une connexion permanente. 30% avouent ne pas réussir à se déconnecter, fusionnant vie pro et perso. L'enquête révèle une réalité alarmante, accentuant le stress et le surmenage.

Malgré les promesses, le télétravail se révèle être un véritable piège pour des milliers de salariés. Loin de l’idéal de flexibilité tant vanté, il conduit insidieusement à une connexion permanente et à un épuisement croissant. Les stratégies pour « se déconnecter », partagées en ligne, ne sont que des pansements sur une plaie béante : l’incapacité grandissante à séparer vie professionnelle et vie privée.

Une enquête alarmante de l’Observatoire du télétravail, menée auprès de plus de 5 000 salariés, lève le voile sur cette sombre réalité. Si 67 % des télétravailleurs utilisent tous leurs jours autorisés et que 51 % en voudraient davantage, cette apparente satisfaction masque un problème majeur : 30 % d’entre eux avouent leurs difficultés à se déconnecter. Le travail déborde sur les soirées et les week-ends, transformant le foyer en bureau sans horaires. L’anxiété pousse à répondre aux e-mails dans l’instant, gommant toute distinction entre urgence et importance.

Le profil type du télétravailleur, souvent une femme de 30 à 39 ans avec enfants, salariée du privé, est symptomatique d’une génération sacrifiée. Malgré deux jours de télétravail par semaine en moyenne, la question de la déconnexion reste désespérément non résolue. La fusion entre les sphères privée et professionnelle est d’ailleurs quasi totale : 44 % des répondants télétravaillent pour gérer leurs enfants malades, tandis que 43 % utilisent le temps de trajet économisé… pour travailler encore plus. Un non-sens pour 56 % d’entre eux qui passent plus d’une heure dans les transports en temps normal.

Le mythe du télétravail comme solution miracle s’effondre. Il apparaît de plus en plus comme un facteur d’aliénation numérique, exacerbant le stress et le surmenage. Les entreprises, en encourageant cette hyperconnexion, sapent le bien-être de leurs employés sous couvert de productivité. Une situation intenable qui exige des mesures fortes avant que le télétravail ne devienne synonyme de burnout généralisé.