
La Catalogne est en proie au désarroi après des pluies torrentielles. Malgré la levée de l’alerte rouge par l’agence météorologique espagnole (Aemet), la région reste confrontée à des destructions massives et un bilan humain préoccupant. Les habitants de nombreuses zones du sud de la Catalogne se sont réveillés les pieds dans l’eau, face à un spectacle de désolation laissé par la tempête Alice. Des vidéos, largement diffusées et authentifiées, ont montré des torrents de boue emportant tout sur leur passage, y compris des véhicules. Une situation qui soulève de sérieuses questions sur la préparation aux catastrophes.
Le passage à une alerte orange par l’Aemet, indiquant un « risque important de pluies », ne masque pas la gravité de la situation. Les autorités locales maintiennent un plan « situation d’urgence », reconnaissant l’ampleur des dégâts. Alors que le président du gouvernement régional, Salvador Illa, qualifie cet épisode d’« exceptionnel », il déplore tout de même 18 blessés, dont un grave. Un bilan qui aurait pu être bien pire et qui met en lumière la vulnérabilité de la région face aux événements climatiques extrêmes.
À Santa Bàrbara, l’une des communes les plus touchées, le maire Lluís Gimeno a parlé d’« un événement historique », déplorant des dégâts considérables sur les cultures, anéantissant les efforts de nombreux agriculteurs. Les infrastructures n’ont pas été épargnées, avec la fermeture temporaire d’axes routiers et ferroviaires majeurs, ainsi que d’établissements universitaires. L’autoroute AP-7, bien que rouverte, connaît toujours d’importants embouteillages, entravant la reprise économique.
L’Espagne, en première ligne du dérèglement climatique, est une nouvelle fois frappée. Cet événement ravive de douloureux souvenirs, notamment les inondations dévastatrices d’octobre 2024 près de Valence, qui avaient coûté la vie à plus de 230 personnes. La Catalogne, aujourd’hui, est un rappel brutal des conséquences tragiques de l’inaction face à une urgence climatique grandissante. Le désastre actuel souligne une préparation insuffisante et une vulnérabilité persistante face à des phénomènes qui ne feront que s’intensifier.






