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La France se lance dans un bras de fer commercial risqué avec les États-Unis, défiant un accord désavantageux pour l'Europe. Un pari audacieux qui pourrait avoir des conséquences économiques désastreuses. L'Europe est-elle prête à affronter les répercussions ?

Alors que l’Europe plie face aux exigences américaines, la France, par la voix d’Éric Lombard et Laurent Saint-Martin, se lance dans un bras de fer commercial risqué. Devant une presse sceptique, les ministres ont affiché une fermeté inébranlable, qualifiant leurs échanges avec Washington de « rapport de force » assumé. Cette posture, bien que louable, semble ignorer la réalité d’un accord déjà signé par Ursula von der Leyen et Donald Trump.

Cet accord, véritable camouflet pour l’Europe, impose dès le 1er août une taxe de 15 % sur une partie des importations européennes aux États-Unis. Pire encore, il contraint l’Union à des achats massifs d’hydrocarbures américains, à hauteur de 750 milliards de dollars sur trois ans. Un bilan désastreux qui hypothèque l’avenir énergétique et économique du continent. Lombard minimise l’impact, affirmant que « les négociations ne font que commencer », une déclaration qui sonne creux face à l’ampleur des concessions déjà faites.

Laurent Saint-Martin tente de sauver les apparences en évoquant la balance des services, largement excédentaire en faveur des États-Unis. Une tentative désespérée de rééquilibrer un débat qui semble déjà perdu. Il insiste sur une « prise de conscience européenne », appelant à réévaluer la question de l’ouverture commerciale. Un vœu pieux alors que l’Europe semble incapable de s’unir pour défendre ses propres intérêts.

Malgré les assurances du gouvernement sur la défense des filières stratégiques, comme les vins et spiritueux, la décision finale revient à Bruxelles. La France se trouve donc à la merci d’une Commission européenne qui a déjà montré sa faiblesse face aux pressions américaines. Emmanuel Macron, resté étrangement silencieux, a finalement concédé que « ce n’est pas la fin de l’histoire », mais pour beaucoup, cette première étape sonne déjà comme une défaite.