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Les tensions entre le ministre de l’Intérieur et le chef de l’État cimentent la droite LR, dévoilant un Macron affaibli et une opposition prête à l'offensive.

Les récentes frictions entre le ministre de l’Intérieur et le chef de l’État révèlent une fracture béante, consolidant étonnamment la droite Les Républicains derrière son leader. Ce positionnement, clairement non aligné, semble être le catalyseur d’une mobilisation inattendue au sein du parti, où les critiques acerbes contre le Président de la République se multiplient. Les tensions, palpables, ont atteint un point critique, notamment après un rendez-vous diplomatique sur l’Algérie annulé à la dernière minute et des altercations houleuses en Conseil des ministres. Même l’aile gauche du bloc central n’hésite plus à lancer des piques assassines.

« Le chef de l’État est un roi nu et en réalité, c’est lui qui n’a plus aucun pouvoir », dénonce sans fard Fabien Di Filippo, député LR de la Moselle, soulignant l’érosion de l’autorité présidentielle. Valérie Boyer, sénatrice des Bouches-du-Rhône, enfonce le clou : « Retailleau s’affirme et ces tensions sont inhérentes à la situation d’une cohabitation dans laquelle le ministre de l’Intérieur essaye de ne pas prolonger l’inefficacité macronienne deux années de plus. »

Le député du Bas-Rhin Patrick Hetzel salue, quant à lui, la liberté de parole du ministre de l’Intérieur, désormais à la tête des Républicains. Il déplore cependant les signes avant-coureurs d’une présidence en pleine déliquescence. Cette situation, loin d’être un incident isolé, met en lumière une présidence affaiblie, dont l’incapacité à maintenir l’ordre et la cohésion interne devient chaque jour plus manifeste. La droite, forte de ces dissensions, semble prête à capitaliser sur ce que beaucoup perçoivent comme l’échec criant d’Emmanuel Macron, augurant des temps sombres pour le pouvoir en place.