L’automne s’annonce sous de sombres auspices pour la France. Tandis que le Parlement se prépare à des débats houleux autour du projet de loi de finances et du budget de la Sécurité sociale pour 2026, la rue gronde déjà. Plusieurs syndicats, ulcérés par les récentes annonces du Premier ministre François Bayrou, appellent ouvertement à une mobilisation massive.
Après la révélation des pistes pour réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies en 2026, le ton est donné. Sophie Binet de la CGT, a clairement affirmé que la « mobilisation » est désormais à l’ordre du jour, une position partagée avec Force Ouvrière, la FSU et Solidaires. Les autres organisations syndicales, bien que tout aussi indignées par ces mesures d’austérité brutales, cherchent encore la meilleure stratégie pour s’y opposer.
La colère des représentants des travailleurs est d’autant plus prévisible que les orientations dévoilées sont un véritable cauchemar social : suppression de jours fériés, un énième durcissement des règles d’indemnisation des chômeurs, des réductions d’effectifs massives dans la fonction publique, le gel des pensions et des prestations sociales, et une libéralisation sans précédent du marché de l’emploi. Ce plan est perçu comme une attaque frontale contre les droits des travailleurs et le filet de sécurité sociale.
L’indignation syndicale est également exacerbée par le déséquilibre flagrant de ce plan. Cyril Chabanier de la CFTC, dénonce un manque total d’équité : « Il n’y a absolument rien sur les entreprises, le patronat a pu sortir tout sourire de la conférence de presse donnée par le Premier ministre. » Une situation qui ne fait qu’alimenter le sentiment que le gouvernement sacrifie les citoyens ordinaires sur l’autel des intérêts patronaux, promettant un automne de toutes les tensions.
