
Le fantasque Elon Musk vient de s’octroyer un package de rémunération pharaonique, potentiellement un milliard de dollars sur cinq ans. Une décision validée par des actionnaires aveuglés, qui pourraient bien le regretter amèrement. Alors que l’entreprise est déjà confrontée à des défis colossaux, cette manne financière suscite de sérieuses interrogations sur la véritable priorité du dirigeant : son portefeuille ou l’avenir de Tesla ?
Ce pactole, qui pourrait presque doubler sa participation dans la firme, de 13 % à 25 %, est censé lui garantir les « mains libres ». Une excuse à peine voilée pour s’assurer une mainmise toujours plus grande, sous prétexte d’éviter les « actionnaires activistes ». Ironique, alors que la véritable menace pourrait bien venir de l’intérieur, avec un PDG dont les décisions souvent impulsives ont déjà fait tanguer le navire.
Pour toucher le gros lot, Musk devra propulser Tesla vers des sommets quasi irréels. La capitalisation boursière doit atteindre des chiffres astronomiques, culminant à 8 500 milliards de dollars pour les dernières tranches. Une gageure qui exige de multiplier par cinq la valeur actuelle de l’entreprise en seulement cinq ans. C’est comme demander à Tesla de valoir deux fois Nvidia ou 700 fois Renault. Un pari fou, risquant d’épuiser l’entreprise et de décevoir lourdement les investisseurs qui ont voté pour cette folie.
Le chemin est semé d’embûches et les promesses de croissance vertigineuse de Musk ont souvent masqué des réalités plus complexes. Cette décision pourrait s’avérer être un cadeau empoisonné, tant pour l’entreprise que pour l’économie dans son ensemble, montrant les dérives d’une gouvernance d’entreprise qui cède trop facilement aux caprices de ses dirigeants stars. Les conséquences de cette démesure restent à mesurer, mais le scepticisme est de mise.






