
Le géant de l’automobile électrique, Tesla, traverse une période pour le moins turbulente. Les récents résultats financiers du deuxième trimestre 2025 sont un véritable coup de massue : le bénéfice net a plongé de 16 %, atteignant seulement 1,17 milliard de dollars, une déception majeure pour des analystes qui s’attendaient à mieux. Cette chute est directement imputable à une baisse significative des ventes de véhicules (– 13 %), à une guerre des prix incessante, et à une accumulation inquiétante des stocks. L’aura d’Elon Musk, par ses prises de position politiques controversées, semble désormais se retourner contre la marque, sapant la confiance des consommateurs et des investisseurs. L’action Tesla a d’ailleurs chuté d’environ 20 % depuis le début de l’année.
Mais les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là. Un tribunal de Miami a récemment jugé Tesla partiellement responsable d’un accident mortel impliquant une Model S dotée du système de « pilotage automatique ». Ce verdict accablant, qui ouvre la porte à de nombreuses autres poursuites, met en lumière les failles potentielles de la technologie autonome de Tesla et écorne sérieusement sa réputation de sécurité. Malgré un appel annoncé par le constructeur, cette décision sème le doute sur l’avenir de la conduite autonome.
Pourtant, dans un acte qui défie toute logique économique, le conseil d’administration de Tesla a validé un complément de rémunération absolument pharaonique pour Elon Musk : 29 milliards de dollars. Cette somme colossale, autorisant le rachat de millions d’actions Tesla à un prix défiant toute concurrence (celui de 2018), vient gonfler encore davantage la fortune de l’homme le plus riche du monde. Une telle décision, en plein marasme financier et judiciaire, soulève des questions fondamentales sur la gouvernance de l’entreprise et la déconnexion entre les performances réelles et les récompenses octroyées à sa direction.