
Elon Musk, PDG de Tesla, a officiellement confirmé que la nouvelle usine de Samsung au Texas fabriquera les puces AI6 de prochaine génération destinées à ses véhicules. Une annonce tonitruante, mais qui masque des fragilités inquiétantes. Samsung, malgré cet accord colossal de 16,5 milliards de dollars s’étalant jusqu’en 2033, peine à cacher ses propres déboires financiers. L’entreprise sud-coréenne a récemment annoncé une chute vertigineuse de 56% de son bénéfice d’exploitation au deuxième trimestre, un signe alarmant de sa santé économique.
Cette dépendance soudaine de Tesla envers un géant en difficulté est loin d’être anodine. Samsung n’a pas réussi à combler son retard sur son concurrent SK Hynix en matière de puces mémoires à large bande passante (HBM), essentielles pour l’intelligence artificielle. Un échec cuisant qui pourrait freiner les ambitions de Tesla en IA. Pire encore, les restrictions américaines sur l’exportation de composants avancés vers la Chine étranglent le marché asiatique, poussant Samsung vers des choix plus que discutables.
Musk vante la « stratégie » de cette alliance, arguant de la proximité de l’usine avec sa résidence. Un argument léger face aux risques potentiels. Tesla mise sur un partenaire qui semble avoir du mal à tenir ses promesses technologiques et qui est pris au piège des tensions géopolitiques. Le pari est audacieux, mais il pourrait bien se transformer en un coûteux revers pour l’avenir de Tesla et de ses innovations en intelligence artificielle. Les enjeux sont immenses, et les promesses de Musk pourraient bien se heurter à la dure réalité des faits.