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La Cour suprême a validé une carte électorale controversée au Texas, garantissant aux républicains plus de sièges. Une décision qui soulève des questions sur l'équité démocratique et l'influence politique dans la justice.

La Cour suprême des États-Unis a une fois de plus jeté une ombre sur l’équité démocratique en autorisant le Texas à imposer une nouvelle carte électorale. Cette décision, prise par une majorité conservatrice (six voix contre trois), garantit aux républicains un avantage certain lors des élections de mi-mandat en 2026, consolidant ainsi le pouvoir de Donald Trump et de son parti. C’est un revers cinglant pour la justice électorale et un exemple flagrant d’ingérence politique dans le processus démocratique.

La plus haute juridiction du pays a cyniquement annulé une décision de première instance qui avait pourtant suspendu l’utilisation de cette carte. Le motif initial ? Un découpage électoral manifestement établi sur des « bases raciales », une pratique pourtant illégale. La majorité conservatrice a osé reprocher au tribunal de première instance de s’être « ingéré à tort » dans une campagne électorale, provoquant « beaucoup de confusion ». Un argument scandaleux quand on sait que cette carte vise à diluer le vote des minorités.

Comme l’a déploré la juge Elena Kagan, la Cour permet désormais au Texas d’utiliser une carte qui viole ouvertement les principes interdisant l’utilisation de critères raciaux dans le découpage électoral. Le fameux « gerrymandering », cette manipulation partisane des circonscriptions, bien que théoriquement hors de portée des tribunaux fédéraux selon la Cour suprême elle-même depuis 2019, reste **interdit lorsqu’il est racialement motivé**. Mais il semble que ces principes soient désormais bafoués sans vergogne.

Les républicains, emmenés par le gouverneur du Texas Greg Abbott, se sont réjouis de cette victoire, se vantant d’avoir rendu l’État « officiellement et légalement plus rouge ». Des secteurs majoritairement latino ou afro-américains, pourtant acquis aux démocrates, ont été délibérément fragmentés et rattachés à des circonscriptions conservatrices. L’objectif est clair : diluer le vote démocrate et offrir jusqu’à cinq sièges supplémentaires aux républicains, confirmant une stratégie de manipulation électorale éhontée.

Cette décision de la Cour suprême ne fait que renforcer le sentiment d’une justice à deux vitesses, prête à cautionner les manœuvres partisanes au détriment de l’équité démocratique. Les minorités, dont les droits de vote sont ouvertement menacés, paieront le prix de cette **dérive inquiétante**.