
Le géant Thales Alenia Space (TAS) est secoué par un scandale grandissant : ses propres ingénieurs, épuisés et sous pression, finissent en arrêt maladie. Le cas de Sébastien, contraint à un arrêt d’un mois, n’est que la partie émergée de l’iceberg. Cet ingénieur, comme tant d’autres, est victime d’une réorganisation brutale du travail, imposée par un plan de suppression de près de mille postes en France.
La filiale spatiale, détenue par Thales (67 %) et Leonardo (33 %), se retrouve au cœur d’une controverse majeure. Les coupes claires, avec 650 emplois menacés à Toulouse et 330 à Cannes, ont des conséquences désastreuses. Sébastien en témoigne : une charge de travail insoutenable répartie sur deux programmes, la qualité sacrifiée au profit de la livraison, et un manque criant de formation et d’encadrement sur l’un d’eux. Une situation qui illustre le mépris de la direction pour le bien-être de ses employés.
Face à cette dégradation alarmante des conditions de travail, la CGT monte au créneau. L’organisation syndicale a assigné la direction de TAS devant le tribunal judiciaire de Toulouse pour « violation de l’obligation de prévention et mise en danger de la santé des salariés ». Ce procès, qui se tiendra le 15 septembre, promet de jeter une lumière crue sur les pratiques controversées de l’entreprise. L’avenir de nombreux employés est en jeu, tandis que la réputation de Thales Alenia Space, déjà entachée, risque de s’effondrer sous le poids de ces accusations gravissimes.