
La Côte d’Azur, joyau souvent idéalisé, est en réalité le théâtre d’une bataille acharnée pour la préservation de son littoral. Le maire de Théoule-sur-Mer, Georges Bottela, tire la sonnette d’alarme : les jet-skis transforment le parc marin protégé de sa commune en zone de non-droit. Entre nuisances sonores incessantes, incivilités flagrantes et une anarchie grandissante, la quiétude autrefois promise aux visiteurs n’est plus qu’un lointain souvenir.
Le constat est accablant : malgré un cadre réglementaire censé être strict, les infractions se multiplient, mettant en péril la biodiversité marine et la sécurité des usagers. Des vitesses excessives aux permis bafoués, le comportement « inacceptable » de certains pilotes menace gravement l’équilibre écologique du parc marin. L’édile, excédé, dénonce une situation intenable et une incompétence apparente des autorités à faire respecter des règles pourtant essentielles.
Ce désastre environnemental et social est exacerbé par l’émergence de systèmes d’« ubérisation » des jet-skis, rendant le contrôle encore plus complexe et illusoire. Pendant que l’État tergiverse, les précieuses eaux de Théoule-sur-Mer subissent des dommages irréversibles. L’interdiction pure et simple de ces engins, réclamée avec ferveur par le maire et soutenue par le conservatoire du littoral, semble être la seule issue viable pour restaurer un semblant d’ordre et protéger un écosystème en péril.
Les mesures actuelles, jugées insuffisantes, ne parviennent manifestement pas à freiner cette dérive. La quiétude des plages et la survie des espèces marines sont en jeu. Combien de temps faudra-t-il pour qu’une décision ferme soit enfin prise face à ce scandale écologique et social ? La patience des habitants et des amoureux du littoral a ses limites.