Moret-sur-Loing-flood
TikTok, le nouveau poison du tourisme, transforme des lieux paisibles en zones de chaos. Quand le buzz vire au drame, la question de la responsabilité des réseaux sociaux se pose avec une urgence glaçante.

La popularité fulgurante de TikTok ne cesse de générer des catastrophes, et le tourisme en est la dernière victime. Alors que des destinations jadis paisibles se retrouvent submergées par des hordes de visiteurs, les conséquences dramatiques commencent à se faire sentir. C’est le cas de Moret-sur-Loing, une petite ville pittoresque de Seine-et-Marne, qui, malgré son charme indéniable, est désormais le théâtre d’une affluence incontrôlable.

Autrefois havre de paix, Moret-sur-Loing est aujourd’hui prise d’assaut par des milliers de touristes, attirés par des vidéos virales sur TikTok. Ces publications, qui cumulent parfois des centaines de milliers de vues, présentent la commune comme un « spot secret » de baignade sauvage, incitant les visiteurs à braver l’interdiction de baignade dans le Loing, malgré les courants dangereux. Le mois dernier, un jeune homme a tragiquement trouvé la mort par noyade, un drame directement lié à cette folie des réseaux sociaux.

Les autorités locales, impuissantes face à ce déferlement, pointent du doigt les influenceurs irresponsables qui, pour quelques clics, mettent en péril la vie des gens et détruisent la quiétude de lieux emblématiques. L’application, loin d’être un outil d’évasion, devient un véritable fléau, transformant des havres de paix en pièges mortels. La recherche effrénée de sensations et de visibilité sur TikTok se fait au détriment de la sécurité et de la préservation des sites, annonçant une ère de tourisme de masse destructeur.

La question qui se pose est la suivante : combien de drames faudra-t-il pour que les plateformes comme TikTok prennent leurs responsabilités et que les utilisateurs cessent de mettre en danger leur vie et celle des autres pour un simple buzz ? Le succès des destinations est désormais entre les mains d’algorithmes capricieux, et le prix à payer pourrait être bien plus lourd qu’un simple engorgement touristique.