
La 9e et dernière étape du Tour de France Femmes s’annonce comme un véritable défi, une descente aux enfers pour le maillot jaune. Partie de Vannes le 26 juillet, cette édition qui a peiné à captiver les foules touche à sa fin ce dimanche 3 août à Châtel, en Haute-Savoie. Un épilogue qui promet plus de sueur que de gloire, sur des routes impitoyables.
L’étape finale, s’étendant de Praz-sur-Arly aux sommets de Châtel, n’est rien de moins qu’un parcours semé d’embûches. Après une prestation certes remarquée, Pauline Ferrand-Prévot (Visma-Lease a Bike) se retrouve en possession du maillot jaune pour la première fois de sa carrière. Une position enviable, mais combien précaire, pour sa première Grande Boucle. Elle devra non pas seulement contrôler, mais survivre à une succession d’ascensions qui mettent à l’épreuve les plus aguerries.
Les difficultés s’accumulent : la côte d’Arâches-la-Frasse, avec ses 6,2 km à 7,1 %, n’est qu’un prélude. S’ensuivent les cols de Joux Plane (11,6 km à 8,5 %) et du Corbier (5,9 km à 8,5 %), des noms qui résonnent comme des annonciateurs de souffrance. Chaque mètre de ces pentes raides sera un combat, chaque coup de pédale une torture supplémentaire, avant une dernière ascension qui pourrait sceller son sort. L’arrivée prévue vers 18h45, après un départ à 15h25, ne garantit qu’une fin d’agonie.
Ce n’est pas seulement une course, c’est un véritable test de résilience face à des conditions extrêmes, retransmis sur France 2, France 3 et Eurosport 1. Une épreuve où le triomphe n’est qu’une façade, cachant les sacrifices et les douleurs infligées par ce Tour de France Femmes impitoyable. Les commentateurs, de Valentin Moinard à Yanis Soul, tenteront de « ramener le maillot jaune à la maison », mais à quel prix pour les athlètes ?