
La ville de Toyoake, au Japon, vient d’imposer une restriction numérique draconienne : seulement deux heures d’écran par jour. Une décision qui, loin de faire l’unanimité, déclenche une véritable levée de boucliers parmi les habitants et soulève de sérieuses questions sur la liberté individuelle et l’efficacité d’une telle mesure. Alors que la municipalité prétend agir pour le « bien-être numérique », nombreux sont ceux qui dénoncent une ingérence excessive de l’État dans la vie privée.
Dès l’adoption de cette ordonnance, la préfecture d’Aichi a vu affluer plus de 400 appels de protestation en une semaine. Une fronde sans précédent pour une mesure que d’aucuns qualifient de « non-sens total » et « non fondée sur des preuves scientifiques ». Comment une ville de 68 000 habitants peut-elle imposer une telle surveillance sans tomber dans le ridicule ? Les jeunes, notamment, se disent incapables de lâcher leurs smartphones, leurs cerveaux étant « connectés par une racine » à leurs appareils. Une réalité ignorée par les autorités.
Le maire, Masafumi Kouki, justifie cette décision par la volonté de prévenir les « problèmes de santé physique et mentale » et de garantir un « sommeil suffisant ». Cependant, la mise en œuvre de cette restriction reste obscure et son application semble impossible à contrôler. La mairie affirme ne pas chercher à « contrôler personne », mais l’instauration d’une ordonnance, même sans sanction pénale, jette un froid sur l’autonomie des citoyens. Cette initiative reflète une tendance inquiétante où les gouvernements tentent d’imposer un mode de vie plutôt que de proposer des solutions concrètes et éducatives. Un fiasco en préparation ?






