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L'horreur frappe des adolescents : de jeunes vies sont fauchées par des accidents du travail. La protection des mineurs est-elle illusoire face à la réalité du terrain ?

L’horreur se répète avec une effrayante régularité : des adolescents, à peine sortis de l’enfance, sont fauchés par des accidents du travail qui auraient dû être évités. Les drames s’enchaînent, révélant une sombre réalité : celle de mineurs sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. Un apprenti de 15 ans percuté mortellement dans les Alpes-Maritimes, un lycéen de 17 ans écrasé en Saône-et-Loire, un stagiaire de 16 ans tué par une palette… ces cas ne sont pas des exceptions isolées, mais les symptômes d’un problème systémique bien plus profond.

Les chiffres officiels sont glaçants : en 2023, pas moins de 33 travailleurs de moins de 25 ans ont perdu la vie sur leur lieu de travail. L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) confirme que la fréquence des accidents du travail chez les moins de 25 ans est deux fois et demie plus élevée que pour le reste des salariés. Une statistique accablante qui met en lumière une protection insuffisante, voire défaillante, des jeunes confrontés au monde professionnel.

Malgré un Code du travail censé protéger les mineurs, interdisant certaines tâches dangereuses et réglementant d’autres, les dérogations semblent ouvrir la porte à des situations à haut risque. Le travail en hauteur et la manipulation d’engins, sources fréquentes d’accidents graves, sont pourtant soumises à des règles strictes. Mais à quoi bon des lois si elles ne garantissent pas la sécurité de nos jeunes ? Ces tragédies mettent en évidence une exploitation qui va au-delà des limites légales, transformant l’apprentissage en un chemin potentiellement fatal. Le silence des autorités face à cette hécatombe est assourdissant.