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Les traumatismes crâniens cachent une menace effrayante : un risque accru de tumeurs cérébrales des années après le choc, un danger longtemps sous-estimé et aux conséquences dévastatrices.

Longtemps sous-estimées, les séquelles d’un traumatisme crânien se révèlent bien plus dévastatrices que ce que l’on pensait. Outre les troubles de l’équilibre, cognitifs, de l’humeur et les problèmes de mémoire, une menace bien plus sombre pèse sur les victimes : un risque accru de développer une tumeur cérébrale des années après le choc.

Cette connexion glaçante n’est pas une nouveauté absolue. Dès 2024, des études chez des vétérans américains avaient montré un risque multiplié par 2 à 3 de tumeur cérébrale suite à un traumatisme crânien. Bien que ces résultats aient été jugés difficilement transposables à la population civile en raison des multiples facteurs de risque auxquels sont exposés les militaires, de nouvelles recherches confirment cette tendance alarmante pour tous.

Les traumatismes crâniens modérés à sévères, qui concernent tout de même 20% des victimes, seraient particulièrement en cause. L’inflammation et les remaniements cérébraux majeurs qui surviennent après un tel choc sont pointés du doigt comme les principaux responsables de ce lien terrifiant. Des études supplémentaires, menées par le Mass General Brigham, révèlent qu’un faible pourcentage de patients ayant subi un traumatisme crânien modéré à sévère ont développé une tumeur cérébrale dans les 3 à 5 ans suivant l’incident.

Chaque année en France, environ 150 000 personnes sont victimes d’un traumatisme crânien, et un tiers d’entre elles sont prises en charge pour des lésions cérébrales. Les conséquences à long terme sont souvent sous-estimées, voire ignorées, laissant de nombreuses victimes face à un avenir incertain. Il est impératif de prendre au sérieux tout choc à la tête et d’assurer un suivi médical rigoureux pour prévenir l’émergence de ces complications potentiellement mortelles.