Après une année 2024 étrangement calme pour les transports franciliens, Jeux Olympiques obligent, la RATP et la SNCF s’apprêtent à déchaîner un véritable enfer pour les usagers cet été 2025. Oubliée la parenthèse enchantée de la performance, place au cauchemar des travaux estivaux. Les opérateurs prévoient d’investir 3,7 milliards d’euros pour « régénérer et développer le réseau », une promesse de modernité et de fiabilité d’ici 2030 qui sonne comme une lointaine chimère face aux perturbations immédiates.
Ces chantiers, présentés comme inévitables en période de faible affluence, vont pourtant transformer les trajets quotidiens en véritable parcours du combattant. L’arrivée de nouveaux matériels roulants, comme le métro MF19 et les RER NG et MI20, ainsi que la « modernisation totale » des lignes 6 et 9 du métro et du RER D, ne se fera pas sans douleur. Des ponts ferroviaires centenaires seront remplacés, accentuant encore les désagréments. L’objectif avoué est de préparer les interconnexions avec les futures lignes du Grand Paris Express, notamment la ligne 15 sud prévue fin 2026, mais cela signifie des fermetures inévitables sur de longues périodes.
Le métro parisien sera particulièrement touché, avec pas moins de 11 lignes sur 14 affectées. Un « challenge » pour la RATP, qui promet un « travail minutieux » pour ne pas paralyser le trafic, mais avoue le peu d’options pour intervenir sur le réseau. Les usagers des lignes 1, 8, 12, 13 et 14 devront faire face à des interruptions majeures, la ligne 1 étant coupée entre La Défense et Charles de Gaulle – Étoile du 11 au 31 août. La ligne 14 sera entièrement fermée du 4 au 8 août. Quant au RER, les lignes A, B et C subiront également de lourdes perturbations, avec des interruptions prolongées sur plusieurs tronçons. Le RER B sera notamment coupé entre La Croix de Berny et Massy-Palaiseau du 15 juillet au 27 août. Même le tram T2 verra son terminus provisoirement déplacé jusqu’en février 2026. Attendez-vous à un été de calvaire dans les transports franciliens.
