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Le projet de LGV Californie, un échec retentissant, voit 4 milliards de dollars de financements annulés par Donald Trump. Un gouffre financier de 135 milliards de dollars pour un train qui ne verra peut-être jamais le jour.

Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) entre Los Angeles et San Francisco, déjà plombé par des années de retard, a peut-être reçu le coup de grâce. Donald Trump a brutalement annulé 4 milliards de dollars de financements fédéraux, qualifiant le projet d’« arnaque » et de « gaspillage total de l’argent des contribuables ». Une décision qui enterre un peu plus le rêve américain d’un train ultra-rapide.

Lancé en 2008, ce serpent de mer n’a vu ses premiers rails posés qu’en 2025, après des retards intolérables et des dérives budgétaires colossales. Alors que le coût initial était estimé à 33 milliards de dollars, il a grimpé à 135 milliards de dollars, sans aucune date d’achèvement en vue. Un gouffre financier qui déconcerte même les plus optimistes.

Le ministre des transports, Sean Duffy, a confirmé la fin du financement fédéral, fustigeant ce « train qui ne mène nulle part ». Cette annulation est un coup de massue pour la Californie, qui voit son projet phare sombrer. Le gouverneur Gavin Newsom envisage certes de se pourvoir en justice, mais la réalité est implacable : de nouveaux délais et une nouvelle explosion des coûts sont inévitables, notamment à cause de l’inflation galopante.

Contrairement à l’Europe ou à l’Asie, le train reste le parent pauvre des transports aux États-Unis. Les infrastructures sont archaïques, et les rares lignes existantes sont d’une lenteur exaspérante. Ce fiasco californien illustre cruellement l’incapacité du pays à se doter de réseaux ferroviaires modernes, laissant les contribuables américains face à un projet qui s’apparente désormais à une catastrophe financière et logistique.