
Donald Trump a une fois de plus choqué l’opinion en s’attaquant violemment à la Somalie et à l’immigration, déclarant sans détour qu’il ne veut pas de ces migrants aux États-Unis. Ses propos incendiaires ont été tenus lors d’une réunion gouvernementale, où il a qualifié la Somalie de pays « pourri » dont les citoyens « ne font que s’entre-tuer ». Cette sortie survient après l’annonce de son intention de « suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde », un durcissement qui ne manquera pas de provoquer des réactions virulentes sur la scène internationale.
La diatribe du président américain fait suite à un scandale de fraude massive dans le Minnesota, où plus d’un milliard de dollars d’aides sociales auraient été détournés via de fausses factures, principalement par des Américains d’origine somalienne. Trump a profité de l’occasion pour fustiger la communauté somalienne, l’accusant de ne « contribuer en rien » et d’être responsable de l’état déplorable de leur pays d’origine. Il a même ciblé l’élue démocrate Ilhan Omar, originaire de Somalie, la qualifiant d’« ordure » et l’exhortant à « retourner d’où elle vient » pour régler les problèmes de son pays.
Ces déclarations s’inscrivent dans la ligne dure de Trump contre l’immigration, un cheval de bataille qui alimente les craintes d’une partie de l’électorat blanc. Il a martelé que les États-Unis sont à un « point de bascule » et qu’accueillir des « déchets » serait un mauvais choix pour l’avenir du pays. L’administration Trump avait déjà imposé des restrictions de visas à 19 pays, dont la Somalie, en juin dernier. Ce pays de la Corne de l’Afrique, ravagé par la guerre civile et une pauvreté multidimensionnelle, se retrouve une fois de plus au cœur d’une polémique politique internationale, alimentant les tensions et la xénophobie aux États-Unis.






