
Le compte à rebours est lancé pour les géants pharmaceutiques mondiaux. À l’approche de l’échéance fatidique du 29 septembre, fixée par Donald Trump pour une réduction drastique des prix des médicaments aux États-Unis, le secteur est frappé par une nouvelle mesure choc émanant de Washington. Le président américain a annoncé l’instauration de droits de douane de 100 % sur les produits pharmaceutiques de marque ou brevetés, une décision qui s’appliquera dès le 1er octobre.
Cette annonce, diffusée par M. Trump sur Truth Social, exclut les médicaments génériques, qui, bien que représentant 90 % des prescriptions aux États-Unis, ne comptent que pour 13 % des dépenses. L’onde de choc est cependant bien réelle pour les industriels, déjà sous pression pour leurs tarifs. L’administration américaine n’a pas ménagé ses efforts pour cibler les produits de santé, et cette escalade marque un tournant potentiellement dévastateur. Le président américain a même laissé entendre par le passé que les taxes à l’importation pourraient atteindre 250 %.
La seule échappatoire à ces tarifs punitifs ? « Si une entreprise construit son usine de fabrication pharmaceutique aux États-Unis », a précisé le locataire de la Maison Blanche. Autrement dit, ceux qui ont déjà entamé la construction sur le sol américain seraient exemptés. Cette clause, loin d’être une mesure de clémence, sonne plutôt comme un ultimatum, forçant les entreprises à rapatrier leur production sous peine de voir leurs coûts exploser et leur compétitivité anéantie. C’est une stratégie de « l’Amérique d’abord » poussée à l’extrême, qui risque de chambouler les chaînes d’approvisionnement mondiales et de faire peser un fardeau colossal sur les consommateurs américains, qui pourraient voir les prix des médicaments flamber.
Alors que des entreprises comme Novo Nordisk et Amgen se précipitent pour annoncer des investissements massifs dans des usines américaines, l’incertitude demeure quant à l’impact réel de ces mesures. Les analystes prévoient déjà des perturbations majeures, surtout pour les entreprises n’ayant pas de présence manufacturière aux États-Unis, les génériques et les petites firmes étrangères. L’industrie pharmaceutique mondiale, traditionnellement protégée par des accords commerciaux, se retrouve face à un avenir incertain et menaçant, où la politique prime sur la stabilité économique.






