Donald Trump, fidèle à son penchant pour les démonstrations de force, envisage désormais des frappes terrestres contre les cartels vénézuéliens, après un déploiement naval inquiétant en mer des Caraïbes. La rhétorique agressive de Washington semble inéluctable, propulsant la région vers une incertitude dramatique. Alors que des missiles ont déjà plu sur de présumés narcotrafiquants, l’idée de troupes au sol sonne comme un avertissement funeste pour un Venezuela déjà exsangue.
La semaine a été marquée par des frappes sanglantes : six narcotrafiquants présumés abattus lors de la dernière offensive, portant le bilan à vingt-sept morts. La légalité de ces opérations, menées en eaux étrangères ou internationales contre des individus non interceptés, reste une zone d’ombre dérangeante. Pendant ce temps, Trump esquive les questions sur des opérations clandestines de la CIA, alimentant les théories d’une ingérence bien plus profonde.
En réponse, Nicolas Maduro, dont le régime est désigné comme une vaste organisation de trafic de drogue par Washington, a ordonné des manœuvres militaires d’envergure. Des exercices sont prévus dans les quartiers populaires et à la frontière colombienne, transformant le pays en une poudrière. Maduro dénonce un prétexte pour un « changement de régime » et la mainmise sur les ressources pétrolières du Venezuela, ravivant les sombres souvenirs des interventions passées en Amérique latine orchestrées par la CIA.
Le déploiement de huit navires de guerre et d’un sous-marin nucléaire par Washington n’a fait qu’attiser les tensions, avec Caracas mobilisant ses réservistes. La situation précaire actuelle est un mélange explosif de gesticulations politiques et de menaces militaires, laissant présager le pire pour la stabilité régionale. L’escalade pourrait rapidement dégénérer, plongeant le Venezuela et ses voisins dans un chaos dont les États-Unis ne sortiront pas indemnes.
