
Donald Trump, fidèle à son habitude de dynamiter la scène politique internationale, vient de frapper fort. À deux jours d’un scrutin présidentiel crucial au Honduras, il a annoncé, ce vendredi 28 novembre, une grâce scandaleuse pour l’ancien président Juan Orlando Hernandez. Condamné en 2024 à quarante-cinq ans de prison aux États-Unis pour trafic de drogue, Hernandez se voit offrir une porte de sortie inattendue, une décision qui soulève de graves questions sur l’ingérence américaine.
« Je vais accorder une grâce totale et absolue à l’ancien président Juan Orlando Hernandez qui d’après de nombreuses personnes que je respecte énormément, a été traité de manière très dure et injuste », a déclaré Trump sur Truth Social, balayant d’un revers de main la justice américaine. Cette manœuvre intervient alors que Trump multiplie les appels à voter pour Nasry Asfura, le candidat de droite issu du même parti que Hernandez, une coïncidence qui alimente les soupçons de manipulation électorale.
Asfura, bien que tentant de se distancier de son sulfureux prédécesseur en affirmant n’avoir « aucun lien » avec lui, n’a pas hésité à saluer le soutien de Trump. Une situation ubuesque dans un pays déjà miné par la violence et le trafic de drogue, où les élections s’annoncent particulièrement tendues. Les accusations mutuelles de fraude fusent déjà, et l’interventionnisme de Trump ne fait qu’attiser les tensions.
L’ancien président américain a même brandi la menace d’une coupure des financements si le candidat qu’il adoube ne remporte pas le scrutin. « S’il ne remporte pas les élections, les États-Unis ne gaspilleront pas leur argent », a-t-il froidement asséné, dévoilant une fois de plus une diplomatie de chantage. Cette ingérence, digne d’une république bananière, n’est pas sans rappeler l’approche résolument interventionniste de Trump en Amérique latine, où il n’hésite pas à exercer une pression militaire et économique pour imposer ses volontés.






