
Le retour de Donald Trump au pouvoir s’accompagne d’une vague de grâces présidentielles des plus controversées, jetant une ombre inquiétante sur l’intégrité démocratique des États-Unis. Des centaines d’individus, dont une part écrasante sont des fidèles politiques du président, se voient ainsi absous de leurs péchés, souvent liés à des tentatives flagrantes de subvertir le processus électoral de 2020. Cette semaine, l’accélération de ces décisions a atteint un seuil alarmant, avec plus de 75 grâces accordées à ceux qui ont activement cherché à empêcher une transition pacifique du pouvoir.
Parmi les bénéficiaires de cette clémence présidentielle, on retrouve des figures tristement célèbres comme les avocats Rudy Giuliani et Sidney Powell, artisans des « magouilles » visant à maintenir Trump à la Maison-Blanche. John Eastman et Kenneth Chesebro, également impliqués dans ces manœuvres, bénéficient de la même mansuétude. L’ancien chef de cabinet Mark Meadows, l’ex-membre du département de la Justice Jeffrey Clark, et le conseiller Boris Epshteyn voient leurs dossiers effacés, malgré leur rôle dans des agissements qui ont profondément ébranlé la confiance publique.
Le scandale ne s’arrête pas là : des dizaines de républicains dans des États cruciaux, qui se sont faussement présentés comme de grands électeurs pour tenter de manipuler le scrutin, ont également été graciés. La justification officielle, via la porte-parole Karoline Leavitt, est que ces « grands Américains ont été persécutés et ont vécu l’enfer sous l’Administration Biden pour avoir mis en cause une élection ». Une déclaration qui sonne comme une provocation face aux preuves accablantes de leurs actions. Ces grâces, bien que symboliques, envoient un message désastreux : l’impunité est de mise pour les alliés politiques, même ceux qui menacent les fondements mêmes de la démocratie américaine. Le système judiciaire et la notion de responsabilité sont ainsi gravement compromis par ces décisions qui sapent la confiance des citoyens.






