
La bande de Gaza demeure le théâtre d’un drame humanitaire épouvantable, malgré les tentatives désespérées de Donald Trump pour arracher un accord. Vingt-et-un mois de guerre ont réduit le territoire à un champ de ruines, et chaque jour apporte son lot de nouvelles victimes. La défense civile a rapporté la mort de 29 Palestiniens en une seule journée, dont des enfants et des femmes, décimés par des frappes israéliennes incessantes. Le témoignage glaçant de Chaimaa Al-Shaer, préparant le petit déjeuner pour ses enfants, illustre l’horreur quotidienne où la mort peut frapper à tout moment, sans avertissement.
Les négociations pour un cessez-le-feu, menées dans l’ombre et la discrétion au Qatar, semblent s’enliser dans une impasse prévisible. Malgré l’optimisme affiché par Trump, les points de discorde majeurs persistent. Le Hamas exige un retrait total des forces israéliennes et une gestion de l’aide humanitaire confiée aux Nations unies, loin du monopole contesté de la Gaza Humanitarian Foundation. Cette dernière a été le théâtre d’incidents tragiques, coûtant la vie à plus de 500 Palestiniens, une preuve accablante de l’échec de la distribution d’aide.
Pendant ce temps, Israël maintient sa ligne dure, refusant de céder le contrôle de la sécurité et bombardant sans relâche, même au Liban. La mort de cinq de ses soldats à Gaza a ravivé les tensions internes, avec des figures de l’extrême droite israélienne appelant à l’arrêt immédiat des négociations. L’élimination d’un commandant du Hamas au Liban par une frappe israélienne témoigne de la volonté d’Israël de poursuivre ses opérations bien au-delà des frontières de Gaza. La situation est un véritable baril de poudre, où chaque incident risque de faire exploser la région.
Le bilan humain est une catastrophe : au moins 57 523 Gazaouis tués, majoritairement des civils, et 49 otages toujours détenus par le Hamas. Deux trêves précédentes n’ont été que des pauses éphémères dans ce cycle infernal. L’espoir d’une paix durable s’éloigne à mesure que les divisions s’aggravent et que la violence s’intensifie, laissant les populations captives de ce conflit sans fin.