
Donald Trump a dévoilé son « AI Action Plan » lors d’un événement à Washington, co-organisé par le podcast « All-In », réputé pour sa proximité avec la sphère MAGA. Ce plan, teinté d’une volonté farouche de domination américaine, suscite des inquiétudes majeures quant à ses répercussions sur la neutralité et la liberté d’expression dans l’intelligence artificielle.
L’administration Trump cherche à « faire la chasse aux biais idéologiques » dans les chatbots, allant jusqu’à cibler les initiatives de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). Un décret exige que les modèles d’IA soient « neutres politiquement », une démarche qui pourrait profondément altérer le développement éthique de l’IA et favoriser une vision unique, loin de la pluralité nécessaire.
Le plan met également l’accent sur l’accélération des ventes de technologies IA à l’étranger et la simplification de la construction de centres de données, au détriment des régulations environnementales. Cette approche, favorisant l’industrie au prix de potentielles dérives, marque une rupture claire avec la prudence de l’administration précédente. La course à la domination de l’IA est lancée, avec la Chine en ligne de mire, qui poursuit elle aussi ses ambitions sans relâche, risquant ainsi d’intensifier une dangereuse compétition technologique mondiale.
Les figures de la tech derrière le podcast « All-In », comme Chamath Palihapitiya, Jason Calacanis, David Friedberg et David Sacks, ce dernier étant même un conseiller IA de Trump, semblent pousser à une dérégulation qui pourrait offrir un boulevard aux géants de la Silicon Valley, mais au prix de quels compromis pour la société? Cette alliance entre politique et tech, sous couvert de « sens commun », pourrait bien menacer l’indépendance de l’IA et la rendre otage d’intérêts partisans.