Donald Trump a subi un revers politique majeur, alors que les élections tenues ce mardi aux États-Unis ont tourné à l’avantage écrasant du Parti démocrate. Que ce soit pour les postes de gouverneurs en Virginie et dans le New Jersey, la mairie de New York, ou les juges de la Cour suprême de Pennsylvanie, les résultats ont clairement démontré un rejet catégorique de l’influence trumpiste. Les gains enregistrés par les Républicains l’année précédente auprès des électeurs des minorités latino et afro-américaine ont été brutalement effacés, marquant un tournant inquiétant pour le parti.
Malgré les tentatives de Trump de se dédouaner en arguant que son nom ne figurait pas sur les bulletins de vote, c’est indéniablement son exercice du pouvoir, jugé sans limites, et les conséquences désastreuses de ses décisions qui ont été sévèrement sanctionnés. Le shutdown du gouvernement fédéral, le plus long de l’histoire américaine, a pesé lourdement sur les candidats républicains, désignés responsables par les électeurs, malgré les tentatives de blâmer les Démocrates. Ce fiasco met en lumière une fragilité croissante de son autorité.
La journée suivante n’a apporté aucun répit. La Cour suprême, se penchant sur la constitutionnalité des taxes douanières, n’a montré qu’un scepticisme manifeste face aux arguments de la défense. L’enjeu est colossal : si la cour estime que ces taxes sont un impôt relevant exclusivement du Congrès, l’édifice économique de Trump pourrait s’effondrer, avec des conséquences dévastatrices pour son image.
L’économie, autrefois présentée comme son point fort, est désormais une faiblesse criante. Porté par le rejet de l’administration Biden et de son incapacité à contenir l’inflation et l’immigration, Trump a interprété sa victoire comme un blanc-seing pour bousculer l’équilibre des pouvoirs et engager une guerre commerciale unilatérale. Les effets de cette dernière sur l’inflation sont palpables, sapant la confiance des électeurs. À un an des élections de mi-mandat, cet avertissement est funeste pour un président qui ne pourra pas se représenter en 2028, laissant le Parti républicain dans une position précaire et divisée.
