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La visite d'État de Donald Trump au Royaume-Uni s'annonce comme un véritable désastre, sur fond de manifestations monstres contre l'immigration et de divisions politiques profondes. Un fiasco diplomatique en perspective.

La visite d’État de Donald Trump au Royaume-Uni tourne déjà au fiasco politique, confirmant les pires craintes. Accueilli par le roi Charles III et le Premier ministre Keir Starmer, l’ancien président américain arrive dans un pays fracturé, où la contestation gronde ouvertement. Loin d’une démonstration d’unité transatlantique, cette visite expose les profondes divisions britanniques, exacerbées par des manifestations massives contre l’immigration, un sujet que Trump ne manquera pas d’exploiter avec son cynisme habituel.

André Kaspi, spécialiste des États-Unis, a mis en lumière sur Le Figaro TV l’ampleur du désastre : « Donald Trump arrive en Grande-Bretagne au moment où il y a eu des manifestations monstres contre l’immigration. » Ces mobilisations de la droite nationaliste, qui ont rassemblé plus de 100 000 personnes à Londres, constituent un « appui » non dissimulé pour l’ancien locataire de la Maison Blanche. Pour Trump, le message est clair : une partie de l’opinion britannique est en phase avec ses idées les plus controversées, notamment le « refus de l’immigration massive » et, pire encore, le « refus de l’immigration clandestine ».

Cette situation est une aubaine pour Trump, qui n’hésitera pas à instrumentaliser ces tensions pour renforcer son propre récit nationaliste et anti-immigration. La visite, censée être un moment de diplomatie, se transforme en une véritable poudrière politique, où les fractures sociales du Royaume-Uni sont étalées au grand jour, sous le regard complaisant de l’ex-président américain. Le faste royal ne parvient pas à masquer la réalité d’un pays en pleine ébullition, menacé par ses propres démons identitaires et une polarisation croissante. Un spectacle désolant pour une démocratie occidentale.