
Donald Trump a une fois de plus jeté le trouble sur l’économie mondiale en annonçant des surtaxes douanières de 30 % pour l’Union européenne et le Mexique, prenant effet dès le 1er août. Cette escalade, loin de toute diplomatie mesurée, vise à assainir un déséquilibre commercial, selon ses dires, et à stopper le flux de drogues vers les États-Unis en provenance du Mexique. Une décision qui, sans surprise, est perçue comme une provocation et une menace pour les chaînes d’approvisionnement transatlantiques déjà fragiles.
Ces nouveaux tarifs, qui représentent une augmentation notable par rapport aux précédents taux, soulignent la détermination de Trump à imposer sa vision protectionniste, malgré les avertissements des experts économiques. La Maison Blanche, avec une logique contestable, prétend prendre en compte des « manipulations de devises » et des barrières non tarifaires pour justifier des chiffres de taxation exorbitants, dénoncés comme sans « aucune valeur économique » par les observateurs critiques.
La réaction de l’Europe ne s’est pas fait attendre. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a fustigé ces droits de douane qui « perturberaient les chaînes d’approvisionnement transatlantiques essentielles, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l’Atlantique ». L’UE, tout en se disant prête à négocier, n’a pas manqué de brandir la menace de « contre-mesures proportionnées si cela s’avère nécessaire », promettant une riposte qui ne manquera pas d’ajouter de l’huile sur le feu.
Le Mexique, particulièrement vulnérable puisque 80 % de ses exportations sont destinées aux États-Unis, a dénoncé un « traitement injuste » tout en affichant une confiance forcée dans la possibilité d’un accord. Cependant, les accusations persistantes de Trump concernant la lutte insuffisante contre l’immigration illégale et le narcotrafic laissent peu de place à l’optimisme. Cette initiative de Trump, qui s’inscrit dans une série de menaces similaires envers d’autres partenaires commerciaux comme le Brésil et le Canada, augure d’une période de turbulences économiques et de tensions internationales accrues.