
L’Amérique est confrontée à une situation alarmante : son leader semble naviguer à vue, guidé par des croyances économiques totalement erronées. Donald Trump persiste à affirmer que les droits de douane pénalisent les exportateurs étrangers, une affirmation dénuée de tout fondement économique. En réalité, c’est le consommateur américain qui subit le poids de ces taxes, voyant ses dépenses augmenter.
De la même manière, l’obsession présidentielle pour les déficits commerciaux, qu’il perçoit comme une forme de subvention aux nations étrangères, révèle une méconnaissance abyssale. Ces déficits ne sont que le reflet des préférences de consommation des citoyens et entreprises américains. Malgré cette logique économique déficiente, les décisions incohérentes de Trump dictent les politiques commerciales mondiales, contraignant les autres pays à des ajustements forcés et souvent défavorables.
L’idée même qu’un tel dirigeant puisse gouverner les États-Unis est une aberration pour un peuple historiquement anti-monarchiste, comme en témoignent les récentes manifestations. Le système des « checks and balances », censé prévenir toute dérive autoritaire, est désormais mis à rude épreuve et semble échouer lamentablement. Le Congrès, sous majorité républicaine, s’est tristement soumis aux caprices présidentiels, laissant le champ libre à des décisions potentiellement désastreuses.
Seuls les tribunaux fédéraux de première instance ont osé s’opposer, mais leurs actions ont été entravées. La Cour suprême, au sommet de l’ordre judiciaire, aggrave la situation. Elle octroie une marge de manœuvre dangereuse à l’administration Trump, contournant les procédures normales et rendant des décisions d’urgence sans examen approfondi. Cette pratique obscure du « shadow docket » prive la nation des débats juridiques transparents et des justifications motivées que l’on est en droit d’attendre d’une telle institution, plongeant le pays dans un chaos institutionnel inquiétant.