Kevin Roberts, président du think tank conservateur The Heritage Foundation, ose affirmer que le trumpisme n’est pas la fin de la démocratie américaine, mais sa « restauration ». Cette vision alarmante, présentée comme la source d’inspiration principale de Donald Trump et le « cerveau du Projet 2025 », révèle une idéologie potentiellement destructrice pour les fondements démocratiques.
Roberts dépeint le trumpisme comme un mouvement populiste, un « réveil politique » qui prétend s’ancrer dans des principes nationaux tels que l’autonomie et la souveraineté. Cependant, cette rhétorique masque une approche qui tend à subvertir les institutions établies et à exacerber les divisions. La glorification du « bien commun » sous cette bannière soulève des questions inquiétantes quant à la définition de ce bien et à la marginalisation de ceux qui ne s’y conforment pas.
Ce courant, qui dépasse la simple personnalité de Donald Trump, pourrait « façonner la politique américaine et les affaires mondiales pour les décennies à venir ». Une telle perspective est loin d’être rassurante, suggérant une période prolongée d’incertitude et de polarisation. L’idée d’une « deuxième révolution américaine » portée par Roberts sonne comme une menace directe à la stabilité et à la cohésion sociale, promettant une ère de bouleversements plutôt que de progrès.
Alors que les partis dits « populistes » gagnent du terrain dans de nombreuses démocraties, cette analyse du trumpisme met en lumière une tendance mondiale préoccupante. Le « mélonisme » en Italie, décrit comme un mélange de conservatisme, de souverainisme et de pragmatisme institutionnel, semble suivre une voie similaire. Ces mouvements, qui se présentent comme des alternatives « antisystème », risquent en réalité de démanteler les structures démocratiques au lieu de les améliorer. L’avenir de la démocratie occidentale apparaît de plus en plus incertain face à ces idéologies montantes.
