
La Turquie est plongée dans un cauchemar climatique : une température effroyable de 50,5 °C a été enregistrée à Silopi, dans le sud-est du pays, pulvérisant tous les records nationaux. Ce n’est pas un incident isolé ; ce vendredi maudit, 132 stations météorologiques ont affiché des valeurs inédites pour un mois de juillet. Le précédent record de 49,5 °C, établi en août 2023, semblait déjà alarmant, mais la situation actuelle est bien pire, signalant une escalade dramatique du réchauffement.
Pendant ce temps, des incendies dévastateurs ravagent plusieurs régions, mettant en lumière l’échec des efforts pour contenir la crise. Dans la province de Karabük, un brasier échappe depuis quatre jours à tout contrôle, forçant les habitants à une fuite désespérée. Le bilan humain est déjà lourd : dix ouvriers forestiers et secouristes ont trouvé la mort en combattant un incendie violent dans la province d’Eskisehir, un sacrifice tragique qui souligne la dangerosité de ces feux incontrôlables.
Cette vague de chaleur implacable, qui persiste et s’étend, engendre une nouvelle menace : la pénurie d’eau. La station balnéaire de Cesme, près d’Izmir, a déjà dû imposer des coupures d’eau drastiques aux résidents et touristes. Une situation qui pourrait se généraliser, laissant des villes entières à la merci de la soif.
Le tableau est sombre : 88 % du territoire turc est exposé à un risque élevé de désertification, selon une étude de l’ONU. La Turquie n’est pas seule dans ce marasme ; la Grèce voisine subit les mêmes affres, avec des incendies qui dévorent ses paysages. Le futur s’annonce aride et dangereux pour cette région déjà fragilisée.