
Le célèbre groupe irlandais U2 a finalement brisé son silence, jetant une ombre sur la politique israélienne à Gaza. Dans une tribune cinglante, le groupe dénonce les actions de Benyamin Netanyahou, accusant le Premier ministre israélien de « prendre le contrôle de l’ensemble de Gaza » et d’anéantir ainsi « toute possibilité de paix durable ». Cette prise de position, loin d’être anodine, intervient alors que la situation humanitaire dans la bande de Gaza atteint un niveau critique, avec un blocage de l’aide qui a plongé le conflit dans une « zone inconnue ».
Les musiciens de Dublin ne mâchent pas leurs mots. Adam Clayton, le bassiste, s’est insurgé contre l’idée d’une colonisation, affirmant qu’elle « anéantira définitivement toute possibilité de paix durable ». Bono, le leader du groupe, a exprimé sa « douleur » face aux « images d’enfants palestiniens affamés », faisant un parallèle déchirant avec les famines provoquées par l’homme. Il critique ouvertement Netanyahou, qui, selon lui, « mérite la condamnation catégorique et sans équivoque » du groupe.
The Edge a enfoncé le clou, interpellant directement le Premier ministre israélien : « Ne voyez-vous pas que plus cela dure, plus Israël risque de s’isoler, d’être considéré non pas comme un refuge contre la persécution, mais comme un État qui, lorsqu’il est provoqué, persécute systématiquement la population civile voisine ? » Un avertissement sombre sur les conséquences de cette politique.
Le groupe reconnaît les « actes diaboliques » du Hamas le 7 octobre 2023, mais estime que le gouvernement israélien est tombé dans un « piège ». Larry Mullen Jr. a souligné la disproportion de la réponse : « La destruction aveugle de la plupart des maisons et des hôpitaux à Gaza, avec une majorité de femmes et d’enfants parmi les victimes, n’était pas prévisible. » U2 conclut amèrement que « la paix ne s’obtient pas par la domination », une leçon tirée de leur propre expérience irlandaise, laissant peu d’espoir quant à une résolution rapide du conflit.