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La suspension de la cotation d'Ubisoft, un temps mystérieuse, a révélé des problèmes comptables et des rumeurs de rachat, mettant en lumière la fragilité du géant français du jeu vidéo.

Le géant français du jeu vidéo, Ubisoft, a fait trembler ses actionnaires la semaine dernière, plongeant la Bourse dans l’incertitude. La suspension inattendue de sa cotation, le 13 novembre, a ravivé les pires craintes, après des années de déclin où sa valorisation a été divisée par dix depuis 2018 et près de 3 000 licenciements massifs. Un véritable désastre pour l’entreprise.

Ubisoft a finalement avoué un « problème comptable » lié à un partenariat mystérieux, cherchant à minimiser l’ampleur du scandale. Cette justification bancale peine à rassurer les investisseurs qui ont vu les rumeurs de rachat se multiplier, alimentant les spéculations sur l’avenir incertain de l’éditeur de Assassin’s Creed et Far Cry.

Pendant que l’entreprise naviguait dans la tourmente, la sortie de son nouveau jeu, Anno 117 : Pax Romana, a été complètement éclipsée. Une gestion de crise qui interroge et qui montre la fragilité d’Ubisoft, malgré des revenus trimestriels de 491 millions d’euros, supérieurs aux attentes. Une embellie de courte durée qui masque à peine les difficultés structurelles de l’éditeur.

Le sauveur inattendu pourrait être le géant chinois Tencent. Un partenariat stratégique, dont la finalisation est désormais « imminente », prévoit un investissement colossal de 1,16 milliard d’euros. Tencent prendra 25 % d’une nouvelle entité regroupant les licences phares d’Ubisoft. Une opération qui vise à désendetter le groupe, mais qui sonne comme une dernière chance, accompagnée d’un nouveau plan d’économies de 100 millions d’euros en 2026. L’avenir d’Ubisoft semble désormais suspendu à la volonté de ses nouveaux partenaires chinois, loin de l’indépendance tant convoitée.