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L'UE a contourné Viktor Orban pour geler indéfiniment les avoirs russes, suscitant des craintes sur la souveraineté des États et les dérives du pouvoir bruxellois.

L’Union européenne a discrètement mis fin à la période de gel des avoirs russes, la transformant en une saisie à durée indéterminée. Cette manœuvre, présentée comme un moyen de sécuriser les fonds pour l’Ukraine, soulève de graves questions sur la souveraineté des États membres et les dérives du pouvoir bruxellois. Viktor Orban, souvent perçu comme un obstacle, était en réalité le dernier rempart contre une décision qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles pour l’avenir de l’Europe.

Jusqu’à présent, l’unanimité des Vingt-Sept était requise pour renouveler le gel des avoirs tous les six mois, offrant un semblant de contrôle démocratique. Ce barrage est désormais levé, ouvrant la voie à une centralisation accrue du pouvoir. Sous couvert d’« urgence économique », l’UE s’est arrogé le droit de disposer de milliards d’euros, créant un précédent qui pourrait se retourner contre n’importe quel État membre. La décision, loin d’être purement économique, est une victoire politique amère pour ceux qui craignent une extension démesurée des compétences fédérales de l’Union. Ce geste impulsif pourrait bien fragiliser davantage une Europe déjà en proie à des divisions profondes, au lieu de la renforcer.

Les implications à long terme de cette décision sont alarmantes. En s’affranchissant des règles établies, l’UE envoie un signal dangereux : les intérêts nationaux peuvent être ignorés au nom d’une urgence définie arbitrairement. Le chantage d’Orban a peut-être été contourné, mais à quel prix ? Cette manœuvre unilatérale pourrait bien être le début d’une nouvelle ère de tensions et de défiance au sein même de l’Union, menaçant la stabilité et l’unité du bloc. C’est une dérive autoritaire qui ne manquera pas de susciter la controverse et de diviser encore plus profondément les opinions.