Les tensions montent à l’approche du sommet très attendu entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, prévu ce vendredi 15 août. Une inquiétude majeure plane sur cette rencontre : l’absence probable du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, malgré les pressions européennes. Cette exclusion fait craindre à Kiev un accord potentiellement désastreux, dicté par les grandes puissances sans égard pour les intérêts ukrainiens. L’ambassadeur des États-Unis auprès de l’OTAN, Matthew Whitaker, a bien évoqué la possibilité de la présence de Zelensky, affirmant qu’il ne peut y avoir d’accord durable sans l’assentiment de toutes les parties. Mais la décision finale demeure entre les mains de Donald Trump, ce qui laisse planer un doute persistant sur la véritable intention de Washington de garantir une paix juste et équitable.
Les dirigeants de l’Union européenne, dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont réitéré avec force leur demande d’une implication de Kiev dans ces négociations cruciales. Ils craignent qu’un accord bilatéral ne serve de tremplin à une nouvelle agression russe, minant la sécurité de l’Ukraine et de l’Europe tout entière. Face à cette situation alarmante, Volodymyr Zelensky a urgemment appelé ses alliés européens à adopter une position commune et ferme. Une « réunion extraordinaire » des ministres des Affaires étrangères de l’UE est d’ailleurs programmée en visioconférence ce lundi, avec la participation de leur homologue ukrainien, afin de tenter de définir une approche concertée. Toutefois, l’incertitude demeure quant à la capacité des Européens à réellement influencer le cours des événements si Donald Trump décide de privilégier un accord direct avec le Kremlin, potentiellement au détriment de l’Ukraine et de la stabilité régionale. L’avenir de l’Ukraine semble plus que jamais suspendu à des décisions prises loin de ses frontières, dans une opacité diplomatique des plus préoccupantes.
