EU-US-trade-dispute
L'Union Européenne dévoile une liste de représailles de 72 milliards d'euros contre les États-Unis, signe d'une escalade alarmante dans la guerre commerciale en cours, menaçant l'économie mondiale. [1]

La Commission européenne a dévoilé une menace sans précédent : une liste de représailles douanières de 72 milliards d’euros, prête à être activée si les États-Unis imposent leurs redoutables droits de douane de 30 % sur les importations européennes. Cette décision, rendue publique ce lundi 14 juillet, marque une escalade inquiétante dans les tensions commerciales transatlantiques, révélant la profonde défiance qui règne entre les deux blocs économiques.

Maros Sefcovic, le commissaire européen au commerce, a tenté de maintenir une façade de négociation, déclarant : « Nous négocions d’abord, mais nous nous préparons en même temps. » Une formule qui masque à peine la gravité de la situation. L’unité affichée par les Vingt-Sept, soulignée par le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Rokke Rasmussen, sonne plus comme une posture de combat que comme un signe de résolution pacifique.

Malgré les discussions prévues jusqu’à la date butoir du 1er août fixée par Donald Trump, la patience de l’UE semble à bout. Sefcovic, en chef des négociations européennes, a clairement indiqué que « tous les instruments restent sur la table », insinuant que la liste actuelle de 72 milliards d’euros n’est qu’un début. L’Union a déjà sous le coude une riposte de 21 milliards d’euros, suspendue, liée aux taxes sur l’acier et l’aluminium. Cela suggère une escalade progressive et inévitable si aucun terrain d’entente n’est trouvé.

Cette situation met en lumière la fragilité des relations commerciales mondiales et l’incapacité des grandes puissances à trouver des solutions diplomatiques durables. La menace d’une guerre commerciale de cette ampleur, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour l’économie mondiale, plane désormais lourdement. L’Europe, contrainte de riposter, se trouve dans une position délicate, entre la nécessité de défendre ses intérêts et le risque de plonger davantage dans une crise économique sans précédent.