EU-US-trade-war
L'UE valide des représailles de 93 milliards d'euros contre les États-Unis, menaçant une escalade commerciale sans précédent si les négociations échouent.

L’Union européenne a jeté un pavé dans la mare en validant des représailles commerciales colossales de 93 milliards d’euros contre les États-Unis. Cette décision, prise le 24 juillet, est un ultimatum clair : si les négociations avec l’administration Trump échouent, ces sanctions s’appliqueront dès le 7 août. Une escalade qui pourrait bien plonger l’économie mondiale dans une tourmente sans précédent.

La liste des produits américains visés est longue et variée, allant du célèbre bourbon aux voitures européennes, en passant par les avions. L’objectif est de riposter aux menaces de Washington d’imposer des droits de douane de 30 % sur les importations européennes dès le 1er août. Alors que l’Europe espère encore une solution diplomatique, la fusion de deux listes de marchandises taxables, initialement de 21 milliards, puis augmentée de 72 milliards, démontre une volonté de confrontation inquiétante.

Malgré des pourparlers qui semblaient indiquer une baisse des droits de douane américains à 15 % et des exemptions sectorielles, l’UE préfère afficher une fermeté qui frise l’intransigeance. En plus de ces représailles massives, l’Union dispose désormais d’un « instrument anticoercition », un outil redoutable qui pourrait lui permettre d’aller bien au-delà des simples taxes douanières. Conçu initialement pour contrer les pratiques jugées déloyales de la Chine, cet instrument pourrait bloquer des investissements ou l’accès aux marchés publics européens, transformant ainsi le conflit commercial en une véritable guerre économique aux conséquences imprévisibles.