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L'Europe, jadis actrice clé, est désormais spectatrice impuissante face à un plan de paix russo-américain sur l'Ukraine, révélant sa marginalisation diplomatique.

L’Europe, autrefois au centre des discussions sur le conflit ukrainien, se retrouve désormais cruellement marginalisée. Alors que Donald Trump et Vladimir Poutine semblent orchestrer une paix à leurs propres conditions, le continent européen assiste impuissant à cette redéfinition géopolitique. Les ambitions européennes de peser sur le dossier s’effritent, laissant un vide diplomatique alarmant.

Le fameux « plan de Miami » en 28 points, prétendument conçu pour régler la crise, a été élaboré sans la moindre consultation des Européens ou des Ukrainiens. Cette exclusion flagrante révèle l’affaiblissement de l’influence européenne sur un conflit qui menace pourtant directement sa sécurité. Les pourparlers de Genève, cruciaux, ont également vu l’Europe mise à l’écart, contrainte de s’immiscer de justesse pour tenter d’amender un texte déjà scellé.

Les illusions initiales d’une Europe unie et influente se sont dissipées. Les tentatives de médiation d’Emmanuel Macron, l’alignement de l’Angleterre, et le virage pro-ukrainien de Giorgia Meloni n’ont pas suffi à maintenir le continent dans le jeu. Quatre ans après le début de la guerre, le constat est amer : les ressources considérables mobilisées par l’OTAN et l’Union européenne n’ont pas permis de mettre la Russie à genoux, et les ultimatums occidentaux ont été balayés.

Ce revirement spectaculaire met en lumière l’échec de la stratégie européenne. L’appel unanime à un règlement « sur le champ de bataille » se transforme en défaite diplomatique. Si des efforts diplomatiques sérieux avaient été déployés plus tôt, notamment à Istanbul en 2022, l’Ukraine n’aurait peut-être pas subi une telle dévastation et un dépeuplement massif. L’heure est à l’amertume et à l’incapacité de l’Europe à se forger un rôle déterminant face aux manœuvres de puissances plus affirmées.