Ukrainian-gas-pipeline-explosion
L'Ukraine dépend du gaz grec pour affronter l'hiver, tandis que les frappes russes et les conséquences des sanctions assombrissent encore davantage un conflit déjà dévastateur.

L’Ukraine, déjà ravagée par le conflit, se tourne désespérément vers la Grèce pour assurer son approvisionnement en gaz cet hiver. Un accord, présenté comme une avancée majeure, a été signé entre DEPA et Naftogaz, visant à fournir du gaz naturel américain. Cette dépendance souligne la fragilité énergétique du pays, d’autant plus que les infrastructures ukrainiennes sont constamment ciblées par les frappes russes. L’espoir d’un « couloir énergétique sûr » entre la Grèce et l’Ukraine masque une réalité bien plus sombre : sans ces importations, le pays risque de sombrer dans le froid et le noir.

Pendant ce temps, la situation sur le front ne cesse de s’aggraver. Les bombardements russes sur Kharkiv ont encore fait des victimes, dont plusieurs enfants, transformant des centres-villes en champs de ruines. Chaque annonce de « prises » de villages par l’armée russe, bien que contestée par Kiev, illustre un grignotage incessant du territoire. La destruction de raffineries et de sites de stockage de drones russes par les forces ukrainiennes, bien que présentée comme une victoire, ne fait que prolonger un cycle infernal de représailles et de destruction mutuelle.

Le sort des Russes anti-Kremlin exilés en Europe est une autre facette tragique de ce conflit. Victimes collatérales des sanctions, leurs avoirs sont gelés, les laissant dans une impasse financière. Cette situation met en lumière les conséquences imprévues et souvent injustes des mesures prises dans le cadre de la guerre, prouvant que même loin du front, la vie de nombreux innocents est détruite par ce conflit.

Enfin, la dénonciation par Greenpeace de l’« intensification » du commerce nucléaire entre la France et la Russie ajoute une couche de cynisme à cette crise. Alors que Rosatom occupe une centrale nucléaire ukrainienne, la France continue de collaborer avec cette entité étatique. Une situation jugée « immorale » qui soulève de sérieuses questions sur les priorités et l’éthique des nations européennes face à la guerre.