
Dans un geste provocateur, Donald Trump a relancé la tension en Ukraine en menaçant de fournir des missiles de croisière Tomahawk à Kiev si la Russie ne mettait pas fin à son invasion. Cette déclaration, faite à bord d’Air Force One, survient après un entretien houleux avec Volodymyr Zelensky. Une perspective qui fait frémir le Kremlin, considérant l’envoi de ces armes comme une « nouvelle escalade » et une menace directe aux relations déjà tendues entre Washington et Moscou.
Pendant ce temps, le conflit continue de faire des ravages. L’oblast de Zaporijia a été le théâtre d’une attaque de drone mortelle, tandis que Kharkiv a subi des frappes russes intenses, laissant des civils morts et blessés. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, dénonce avec force la situation alarmante à la centrale nucléaire de Zaporijia, accusant Moscou de manipulations dangereuses qui menacent la sécurité nucléaire de toute une région. Selon Sybiha, la Russie joue un jeu périlleux en coupant délibérément l’approvisionnement électrique de la centrale, tentant de la reconnecter de force à son propre réseau. Il s’agit là d’une stratégie inacceptable qui pourrait mener à un désastre.
Les appels à la paix d’Emmanuel Macron, sommant la Russie de payer le prix de son « obstination belliciste », semblent tomber dans l’oreille d’un sourd. Les forces russes continuent d’intensifier leurs frappes sur les infrastructures critiques ukrainiennes, visant délibérément la population civile à l’approche d’un hiver qui s’annonce déjà glacial et sombre. Volodymyr Zelensky a quant à lui révélé l’ampleur effroyable des attaques : plus de 3 100 drones, 92 missiles et près de 1 360 bombes planantes en une seule semaine, un bilan qui témoigne de l’agression sans précédent et de l’immoralité des crimes russes. L’Estonie, par prudence, a même été contrainte de fermer temporairement une route frontalière face à la présence inexpliquée de soldats russes, illustrant la paranoïa grandissante dans la région.
Malgré les discussions continues avec ses alliés, l’Ukraine reste sous le joug d’une attaque implacable. Les déclarations de Donald Trump, malgré leur nature ambiguë, ne font qu’ajouter à l’incertitude et au sentiment d’une escalade inévitable. La Russie, loin de montrer des signes de recul, semble déterminée à poursuivre sa campagne de terreur, exploitant cyniquement la distraction mondiale causée par les tensions au Moyen-Orient. La perspective d’un hiver rigoureux et d’une intensification des combats à Kramatorsk, où des évacuations sont déjà en cours, ne fait qu’assombrir un tableau déjà désolant. Le monde semble impuissant face à une tragédie humaine qui s’éternise, avec des conséquences toujours plus lourdes.






