
Après une journée de mobilisation qui a secoué le pays le 18 septembre, les huit principales organisations syndicales maintiennent une pression implacable sur le gouvernement. Réunies en intersyndicale, elles ont lancé un véritable ultimatum au Premier ministre, Sébastien Lecornu, exigeant des réponses concrètes et satisfaisantes d’ici le 24 septembre. Faute de quoi, une nouvelle vague de grèves et de manifestations massives menace de paralyser la France.
Ce n’est pas une simple mise en garde : le communiqué intersyndical, d’une fermeté rare, ne laisse aucune place au doute. Les syndicats ont clairement fait savoir que l’inaction du gouvernement serait synonyme d’une reprise immédiate des actions. La balle est désormais dans le camp de Sébastien Lecornu, qui doit faire face à une grogne sociale persistante et des revendications loin d’être apaisées.
Parmi les demandes principales figurent l’abandon pur et simple du projet de budget, jugé austéritaire. Les syndicats dénoncent notamment le doublement des franchises médicales, l’« année blanche » (gel des prestations sociales et salaires des fonctionnaires), la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires et une réforme de l’assurance chômage jugée inacceptable. Ils réclament également une justice fiscale, avec une taxation accrue des hauts patrimoines et des très hauts revenus, ainsi que des mesures contraignantes concernant le versement des dividendes. La pression est à son comble, et le gouvernement est pris entre le marteau de l’opinion publique en colère et l’enclume des exigences syndicales. L’échec des négociations passées et le climat de crise politique actuelle ne font qu’amplifier les tensions.
Cette posture de fermeté des syndicats s’est dessinée dès le 18 septembre après-midi, lorsque les leaders se sont concertés en marge des cortèges parisiens. L’objectif est clair : forcer le gouvernement à reculer sur des mesures budgétaires perçues comme une attaque frontale contre le modèle social français. L’unité syndicale, rarement aussi affichée, constitue une force redoutable que le Premier ministre ne peut ignorer sans risquer une escalade sociale ingérable. La date butoir du 24 septembre approche, et l’avenir social du pays est en jeu.