
La décision de Donald Trump d’imposer de nouvelles taxes douanières sur les camions et les bus importés aux États-Unis menace de secouer encore davantage l’économie mondiale. Ce coup de massue, tombé le 17 octobre, prévoit une surtaxe de 25 % sur les camions et de 10 % sur les bus et autocars dès le 1er novembre. Une annonce qui s’inscrit dans la lignée de sa politique protectionniste, déjà responsable de tensions commerciales persistantes.
Cette mesure, justifiée par une enquête du ministère du Commerce sur la sécurité nationale, sonne comme un aveu de faiblesse de l’industrie américaine. Les délocalisations passées se retournent désormais contre les consommateurs, qui risquent de voir les prix flamber. Le Canada et le Mexique, principaux fournisseurs, sont en première ligne. Si certaines pièces pourront échapper aux taxes sous l’égide de l’Aceum pour les camions, les bus ne bénéficieront d’aucune exemption, un lourd fardeau pour ces économies.
Les données de Capital Economics sont sans appel : 78 % des camions américains proviennent du Mexique et 15 % du Canada. Ces nouvelles entraves commerciales ne manqueront pas de perturber les chaînes d’approvisionnement et de créer une incertitude économique majeure. Alors que l’administration Trump prétend soutenir l’industrie automobile américaine en prolongeant une déduction fiscale, cette initiative ne masque pas les répercussions négatives d’une politique qui privilégie la guerre commerciale au détriment de la stabilité mondiale.
Les tentatives de négociation entre le Canada, le Mexique et les États-Unis se sont soldées par des échecs répétés, prouvant la difficulté d’apaiser les tensions. Bien que les deux pays soulignent un impact limité grâce à l’Aceum pour la majorité de leurs exportations, la pression est palpable. Cette escalade tarifaire risque de plonger l’économie mondiale dans une période de turbulences encore plus profondes, sapant la confiance et freinant la croissance.






