
Près de cinq ans après le déploiement controversé de la vaccination de masse contre le Covid-19, une étude française prétend balayer les doutes persistants sur la sécurité des vaccins à ARN messager. Publiée dans le prestigieux Journal of the American Medical Association, cette analyse tente d’imposer l’idée que ces injections n’auraient pas augmenté le risque de mortalité à long terme. Une conclusion qui semble ignorer les inquiétudes tenaces d’une partie de la population.
L’équipe d’Epi-Phare, organisme placé sous la tutelle de l’Agence nationale de sécurité du médicament et de la Caisse nationale de l’assurance-maladie, affirme que la vaccination ne serait liée ni à la mortalité Covid-19, ni à d’autres pathologies. Pour le professeur Mahmoud Zureik, directeur d’Epi-Phare, cette étude devrait « clore la désinformation » et renforcer la confiance. Pourtant, cette déclaration élude la complexité du débat et l’historique des incertitudes qui ont entouré cette campagne sanitaire sans précédent.
L’analyse a porté sur plus de 28 millions de personnes en France, un échantillon massif qui ne suffit pas à rassurer les sceptiques face aux effets indésirables rapportés par des milliers d’individus. Le fait que 79 % de cette population ait reçu sa première dose entre mai et novembre 2021, en pleine période de passe sanitaire, soulève des questions sur le contexte de cette vaccination, parfois perçue comme contrainte. Alors que l’on nous promet de nouveaux vaccins basés sur cette technologie, les zones d’ombre persistent et le débat est loin d’être clos pour une partie grandissante de l’opinion publique.






