
Une vague de chaleur d’une intensité redoutable s’abat sur la péninsule ibérique, poussant le Portugal à un état d’alerte maximal face à un risque d’incendies « très élevé » dès ce dimanche. La ministre de l’Intérieur, Maria Lucia Amaral, a d’ailleurs prévenu que la semaine à venir serait « difficile », une déclaration qui résonne comme un aveu d’impuissance face à l’ampleur de la menace. Les deux nations, déjà éprouvées par de multiples feux de forêt, voient la situation s’aggraver, transformant le paysage en un brasier potentiel.
Le gouvernement portugais a officialisé cet « état d’alerte » pour l’ensemble du territoire, en vigueur de dimanche minuit jusqu’à jeudi soir, en réponse à une détérioration alarmante des conditions météorologiques propices aux feux de forêt. Cette mesure drastique interdit formellement l’allumage de feux, la pyrotechnie et la circulation dans certaines zones forestières, mais l’efficacité de telles interdictions reste à prouver face à l’ampleur du phénomène. Plus de 25 700 hectares ont déjà été réduits en cendres au Portugal depuis le début de l’année, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis), un chiffre qui témoigne de la dévastation en cours.
De l’autre côté de la frontière, l’Espagne n’est pas épargnée. En Galice, des centaines de pompiers luttent désespérément contre les flammes dans la localité de Vilardevos, un combat inégal face à la fureur de la nature exacerbée par l’activité humaine. La multiplication inquiétante des vagues de chaleur est, sans surprise, attribuée au changement climatique, transformant la péninsule ibérique en un baril de poudre géant. Canicules et sécheresses répétées créent un environnement idéal pour des incendies dévastateurs, menaçant vies, biens et écosystèmes dans une spirale infernale dont on ne voit pas la fin.