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L'armée israélienne lance une « vaste opération » en Cisjordanie, exacerbant les tensions. Frappes aériennes, raids et violences s'intensifient, déplorant de nombreuses victimes civiles.

L’armée israélienne a, de nouveau, plongé la Cisjordanie dans le chaos ce mercredi 26 novembre, en lançant une « vaste opération » contre des groupes armés palestiniens. Sous couvert d’une « opération antiterroriste », cette offensive, qualifiée de « nouvelle » par l’armée, s’est déroulée dans le nord de la région, utilisant la terminologie biblique de « Samarie » pour désigner le territoire palestinien occupé depuis 1967. Les frappes aériennes ont précédé le déploiement des troupes, signant une intensification inquiétante des hostilités.

Le gouverneur de Tubas, Ahmad Al-Assaad, a rapidement alerté sur la brutalité des raids israéliens, ciblant non seulement Tubas, mais aussi Tammoun, Tayassir et le camp de réfugiés d’Al-Faraa. Des « aéronefs de combat » et des « mitrailleuses lourdes » ont été employés contre des immeubles résidentiels, ravivant les souvenirs amers d’opérations précédentes ayant déjà contraint des centaines d’habitants à fuir. Tandis que le Croissant-Rouge palestinien ne déplore pas de victimes par balles, il rapporte au moins dix personnes blessées après avoir été battues par des soldats, des allégations que l’armée israélienne a, sans surprise, laissé sans réponse.

Depuis le 7 octobre, la violence a atteint des sommets dramatiques en Cisjordanie. Plus d’un millier de Palestiniens, dont de nombreux civils, ont péri sous les balles de soldats ou de colons israéliens. En parallèle, 43 Israéliens, civils et militaires, ont été tués. Ces chiffres effroyables témoignent d’une spirale de la violence qui ne cesse de s’aggraver, même après l’éphémère trêve à Gaza. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a enregistré en octobre un pic alarmant d’« attaques de colons », un niveau jamais atteint en près de deux décennies. Des familles entières ont été contraintes d’abandonner leurs foyers, désormais occupés par les troupes israéliennes. Cette « nouvelle opération » n’est perçue par le Hamas et le Jihad islamique palestinien que comme une étape supplémentaire vers un projet d’annexion de la Cisjordanie, une sombre perspective ouvertement soutenue par certains ministres israéliens d’extrême droite. La situation semble plus désespérée que jamais.