vegetarian-diet-deficiencies
Le végétarisme, loin d'être un chemin sans embûches, expose à des carences alarmantes en nutriments essentiels comme la vitamine B12 et le fer, nécessitant souvent une supplémentation.

Le régime végétarien, souvent perçu comme un idéal de santé, masque une réalité bien plus complexe et potentiellement dangereuse. Si certains choisissent cette voie pour des raisons éthiques ou écologiques, beaucoup ignorent les menaces insidieuses qui pèsent sur leur équilibre nutritionnel. Théo, un végétarien de longue date, en est le parfait exemple : malgré sa conviction, des bilans sanguins alarmants ont révélé des carences critiques en vitamine B12 et en fer, le forçant à se rabattre sur des compléments alimentaires.

Contrairement aux idées reçues, se priver de viande n’est pas sans conséquences. Bien que l’organisme dispose de certaines réserves, le Pr Boris Hansel, nutritionniste, souligne que nous ne sommes pas tous égaux face au risque de carences. Les végétaliens, en particulier, sont dans une situation encore plus précaire, car la vitamine B12, essentielle au bon fonctionnement du cerveau et à la formation des globules rouges, est quasi-exclusivement présente dans les produits animaux. Une carence peut entraîner des troubles neurologiques et une anémie dévastatrice.

Le fer non-héminique des végétaux est également moins bien assimilé, augmentant le risque d’anémie ferriprive, notamment chez les femmes. Même un régime ovo-lacto-végétarien, réputé plus sûr, n’élimine pas totalement le danger. Les compléments deviennent alors une béquille nécessaire pour pallier les insuffisances d’une alimentation qui, malgré ses promesses, ne parvient pas toujours à fournir tous les nutriments vitaux. La prudence est donc de mise face à ces choix alimentaires radicaux, qui peuvent avoir des répercussions bien plus graves qu’on ne l’imagine.